Une augmentation de salaire de misère pour les ouvriers en Iran

Le Conseil supérieur du travail vient d'annoncer que le salaire minimum ouvrier augmentera de 25% pour la nouvelle année iranienne qui commencera le 21 mars. Une augmentation de 25% pourrait paraître énorme, mais mise dans le contexte de l'économie iranienne n'est qu'une augmentation de misère.
A partir du 21/03/2014 plusieurs millions d'ouvriers toucheront donc l'équivalent de 145 € mensuel. Cette augmentation est absolument insuffisante car la Banque centrale a annoncé que le taux d'inflation début mars était de 36,7% supérieur par rapport à la même période de l'année précédente. Même les sources proches du régime affirment qu'une famille ouvrière de 4 membres doit disposer de 596 € mensuellement pour survivre. L'article 41 du code du travail précise que l'augmentation de salaire minimum doit suivre au moins le taux d'inflation qui est supérieur de plus de 10 points par rapport à l'augmentation décidée. De plus, le "nouveau" gouvernement continue la suppression des allocations familiales, commencée par le précédent.
Selon les chiffres de la Banque centrale iranienne les prix des produits et des services de première nécessité ont doublé en deux ans. Il ne faut pas oublier que ces chiffres sous-estiment très souvent les vrais prix.
Il est donc clair que les familles ouvrières vont se paupériser davantage avec cette augmentation salariale.
Le Conseil supérieur du travail réunissent les représentants du patronat, du gouvernement et des ouvriers. Mais les représentants des ouvriers ne sont que ceux des Conseils islamiques du travail qui sont à la botte du gouvernement et ce dernier ne protège que lui-même en tant que grand patron ainsi que les patrons du secteur privé, de véritables sangsues et esclavagistes.
Le régime capitaliste des mollahs iraniens est un ennemi juré de la classe ouvrière. En Iran ce ne sont pas seulement les ouvriers qui survivent dans la misère tout en travaillant, ce sont aussi des millions de chômeurs privés de minima sociaux.
Pour anecdote, rappelons que des show-rooms de véhicules de luxe comme Maserati ont repris leurs activités en Iran vendant des voitures à 350000 € soit 2413 mois de salaire minimum ouvrier!