lundi 10 mars 2014

Enfants à louer et à vendre

Le capitalisme est souvent assimilé à l'esclavagisme des temps modernes. Cela est bien vrai quand des milliards d'êtres humains sont obligés de vendre leur force de travail contre des salaires de misère pour que moins d'un pour cent d'autres pseudo-êtres humains, les capitalistes, puissent engranger des richesses faramineuses et vivre dans l'opulence. Mais l'esclavagisme des temps modernes ne veut pas dire, n'en déplaise à Marx et compagnie, que l'esclavagisme tout court n'existe plus. La preuve en est la "location" et la "vente" d'enfants à Darvazeh - Ghar, littéralement porte de la caverne, un quartier du sud de Téhéran ultra-pauvre depuis belle lurette.
Le 18 février dernier un journal autorisé a pu publier un reportage sur la location et la vente d'enfants à Darvazeh Ghar. Un assistant social a dit au journal que dans une maison de Darvazeh Ghar une cinquantaine d'enfants survivent pour être loués ou vendus. Il a précisé que des personnes viennent chaque matin pour louer des enfants. D'autres enfants sont vendus pour des prix allant de 50 à 1250 €.
La location et la vente d'enfants de Darvazeh Ghar se font dans le but de les faire travailler, soit dans des ateliers insalubres soit comme mendiants.
Le vice-ministre du travail a dû avouer hier, le 09/03/2014, que la vente d'enfants est une triste réalité. Il a dit que ce n'est plus la peine de fermer les yeux sur les faits, car ils sont devenus trop flagrants. Il a rappelé que depuis une dizaine d'années le phénomène d'enfants du travail a apparu. Selon Hosseini certains de ces enfants sont les victimes de "mariages illégitimes", terme que seuls les islamiques au pouvoir en Iran pourraient expliquer pour cacher la cause principale de la location ou de la vente d'enfants qui n'est autre qu'une pauvreté extrême après 35 années de règne sans partage d'un régime qui promettait une société juste islamique.
Hosseini n'a pas hésité à préciser que plus de 25000 personnes vivent à Darvazeh Ghar dans de très mauvaises conditions. Il a regretté que les services de l’État ne puissent pas contrôler les flux démographiques à Darvazeh Ghar pour que les enfants ne naissent pas sans acte de naissance. Hosseini ment comme tous les autres responsables du régime des mollahs iraniens. Comment se fait-il que les diverses polices puissent contrôler les moindres gestes et faits de militants politiques et mêmes sociaux et les services de l’État soient incapables de connaître le nombre d'enfants qui survivent dans un seul quartier dans des conditions extrêmement précaires? N'est-il pas vrai que les organes de répression du régime empêchent même des ONG qui veulent œuvrer pour des cas comme celui des enfants pauvres et en particulier celles et ceux de Darvazeh Ghar?
La location et la vente d'enfants à Darvazeh Ghar de Téhéran est un fait qui démontre toute l'horreur d'un ordre injuste, celui du régime capitaliste islamique en Iran.        

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire