mercredi 13 novembre 2013

Le mollah Khaméni contrôle un emprie financier de 95 milliards de dollars

Les mollahs iraniens ont très vite pris conscience du rôle important des travailleurs et des couches populaires dans le processus révolutionnaire iranienne en 1978 - 1979. Ils ont alors rapidement puisé dans leur langage vernaculaire pour trouver un mot convenant à la situation de la majorité des gens qui participaient à la révolution en vue du renversement du régime. Ils ont alors commencé à défendre les "mostaza'af", les opprimés, les exploités ou littéralement parlant les "affaiblis". Ils ont poussé la démagogie à tel point qu'ils ont promis l'eau et l'électricité gratuites pour tout le monde et de distribuer l'argent de la vente de pétrole à toutes les maisons!
Bien sûr quand ces mêmes "mostaza'af" sont allés jusqu'au bout en mettant fin à la dictature monarchique, non seulement les mollahs ont pris le pouvoir à leur place, mais en plus ils leur ont confisqué toutes les libertés individuelles en plus des libertés politiques pour lesquelles les "mostaza'af" étaient descendus dans les rues en se faisant massacrer par dizaines de milliers.
L'eau et l'électricité sont toujours payantes et de plus en plus chères, le pétrole se vend bien mais son argent est dépensé surtout pour la répression des mêmes "mostaza'af", l'achat d'armes, les groupes islamistes comme le Hezbollahs libanais ou le Hamas palestinien etc. Et les "mostaza'af" sont plus que jamais "mostaza'af"! D'ailleurs le mot n'apparait plus dans le discours des mollahs.
L'agence de presse Reuters a publié le 11/11/2013 un rapport d’investigation qui montre où part une partie d'argent des "mostaza'af"? Et bien il va dans la poche d'Ali Khaméni, le guide suprême et le successeur de Rouhollah Khomeiny qui a réussi à fonder un régime qui s'appelle "la République islamique d'Iran", un régime du Moyen-Age au XXème siècle, islamique et religieux oui, capitaliste aussi. Ce qui est d'ailleurs formidable avec les États capitalistes est que quand ils sont modernes et développés, ils parlent de droits de l"homme et font des affaires pour enrichir une poignée de personnes, et quand ils sont arriérés et dictatoriaux, ils ne respectent pas les droits de l'homme mais ils font toujours des affaires ! C'est pourquoi les "mostaza'af" sont partout pareils, qu'ils soit en France et aux États-Unis ou bien en Iran et en Arabie saoudite. Certes en France ou les autres pays capitalistes développés, les capitalistes se sont arrangés pour que les "mostza'af" puissent élire leurs oppresseurs et exploiteurs à tour de rôle et en Iran ou les autres pays dictatoriaux, ils n'ont même pas ce droit-là.
Bref selon le rapport de Reuters, Khaméni dirige personnellement ce que l'on appelle en persan un "sétad", une base ou une fondation qui pèse au moins 95 milliards de dollars américains. Cela représente 40% des ventes de pétrole de l'année dernière en Iran. Selon Reuters le poids financier du "sétad" est tel que Khaméni n'a besoin ni de l'Assemblée islamique ni du budget de l’État pour mener à bien ses desseins. Le "sétad" du guide suprême comprend plusieurs sociétés qui couvrent des activités économiques aussi diverses et variées que la banque, la finance, le pétrole, les télécommunications où même les pilules contraceptives et l'élevage d'autruches.
Une des autres façons que le "sétad" utilise pour ramasser de l'argent est des expropriations surtout des baha'i dont leur religion est interdite en Iran.
Le rapport de Reuters est bien entendu passé sous silence total en Iran. Hamid Vaézi, le directeur des communications du "sétad" s'est contenté de dire que ce rapport est faux. Par contre les cyberactivistes du régime essayent depuis la publication du rapport de le supprimer ou dire que l'agence Reuters l'a supprimé elle-même pour que les internautes ne le cherchent pas, mais il est toujours en ligne:
http://www.reuters.com/investigates/iran/#article/part1
Le chah d'Iran a volé au moins un milliard de dollars aux "mostaza'af" de sorte que son fils prétendant au trône et sa femme en vivent toujours royalement après presque 35 ans, Ali Khaménéi pourra - t - il emporter son "sétad" ? L'on ne sait répondre à cette question, mais l'on a une réponse pour le destin réservé aux despotes; ils sont échus ou seront échus par les "mostaza'af".          

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