mardi 5 novembre 2013

Le régime islamique iranien a encore exécuté un prisonnier politique

Le régime des mollahs iraniens a encore exécuté un prisonnier politique le 04/11/2013 à la prison de Saghez, ville kurde d'Iran. Il s'agit de Shirko Moarefi, 33 ans, arrêté le 30/09/2008 et condamné à la peine de mort un mois plus tard. Ainsi, il a passé cinq ans dans les couloirs de la mort sans que le régime prenne en considération de multiples demandes pour annuler sa peine de mort, entre autres celle d'Amnesty International . Membre de la Komala des travailleurs du Kurdistan, Shirko a été torturé après l'arrestation. Les geôliers l'ont mis pendant de nombreux mois dans une cellule d'isolement.
Un membre de la famille de Shirko a confirmé que les bourreaux islamiques ont d'abord refusé de transmettre son cadavre. C'est une attitude qui ne date pas d'hier. Le régime islamique ne rend pas aux familles les cadavres des prisonniers politiques exécutés car il a peur que leurs obsèques se transforment en émeute. Finalement Shirko aurait été enterré en présence de sa famille ainsi que de nombreux agents de la police politique islamique.
L'exécution de Shirko n'est malheureusement pas la seule de ces derniers jours. Le 30/10/2013, un condamné a été pendu à la prison d'Ahvaz, au sud du pays et onze dont deux femmes à Ouroumieh; le 02/11/2013 un prisonnier a été pendu à la prison de Lakan de la ville de Racht, après avoir passé 8 ans derrière les barreaux; le 04/11/2013 six prisonniers ont été pendus dans les prisons de Kerman et de Bam et cinq autres à la prison Dizelabad de la ville de Kermanchah...
Le nombre sans cesse en augmentation de prisonniers politiques et du droit commun exécutés commence à faire réagir des militants surtout à l'extérieur du pays, car à l'intérieur, toute protestation sera réprimée dans le sang. Deux pétitions signés par 800 pour l'une et 411 pour l'autre condamnent les exécutions politiques et autres et exigent la fin de ce crime d’État. Dans plusieurs villes européennes des appels aux rassemblements et manifestations ont été lancés. Des Kurdes exilés ont déjà manifesté à Paris dès que le prisonnier politique Habibollah Golparipour a été exécuté le 26/10/2013.
Le Kurdistan a toujours été, dès la fondation désastreuse de la République islamique, son talon d'Achille. Le régime y a mené plusieurs guerres et massacré des milliers de personnes. Lorsqu'il se met à réprimer le Kurdistan, il envoie des signaux à tout le pays pour montrer sa fermeté contre tout mouvement de protestation. Malgré toutes ces années de répression, la résistance a continué au Kurdistan. Elle continuera partout pour se transformer tôt ou tard en une révolution de tous les opprimés, femmes, jeunes et travailleurs, afin de balayer le régime moyenâgeux des mollahs. Les mollahs ont trop semé la misère sociale, économique et politique, ils doivent s'attendre à récolter la tempête.

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