mercredi 16 octobre 2013

Un homme sera pendu une seconde fois en Iran

Encore une fois, c'est une page de "faits divers" d'un journal publié le 15/10/2013 qui met au grand jour toute la barbarie du système judiciaire islamique en Iran. Il ne s'agit pas de n'importe quel journal. C'est le journal Jame Jam qui appartient à l'Audiovisuel de la République islamique d'Iran qui a publié l'information. L'audiovisuel de la République islamique, ses vingtaines de chaînes de télévision et trentaines de stations de radio sont tellement importants pour l’État islamique que son directeur est désigné par le vali - faghih ou le guide suprême.
Les bourreaux islamiques ont pendu le 09/10/2013 un homme de 37 ans à la prison de Bodjnourd. Cet homme a été arrêté trois ans plutôt. Il a été jugé et condamné à la peine capitale pour avoir possédé un kilo de drogue. Le journal n'hésite pas à décrire la scène de l'exécution pour que ses lectrices et lecteurs soient effrayés le plus possible, c'est-à-dire ce que le régime des mollahs cherche en exécutant une ou deux personnes par jour. L'article est donc ainsi rédigé: "Le condamné a commencé à trembler lorsqu'il a vu la corde. Ses pas sont devenus lents, car il savait que sa vie prendra fin dans quelques minutes."
Ensuite le juge sanguinaire islamique a lu le verdict de l'exécution, les bourreaux cagoulés ont mis la corde autour du cou du condamné... et puis il est resté pendant douze longues minutes pendu. Un médecin s'est présenté pour certifier le décès et le corps a été transféré à la morgue. Mais le lendemain matin lorsqu'un employé de la morgue s'apprête à préparer le corps pour la famille, il constate de la condensation de respiration sous la bâche en plastique couvrant le corps, au niveau du nez du "mort" qui était en fait en vie. Le pauvre employé sursaute et appelle des responsables. Des médecins arrivent et font transporter l'homme à l'hôpital.
Le personnel de l'hôpital ainsi que les deux filles de l'homme pendu sont très contents, car son état général s'est amélioré seulement en quelques jours. Mais c'est une joie de courte durée après l'intervention des juges islamiques selon lesquels l'homme doit être une nouvelle fois aller sur l’échafaud. Le juge Mohammad Erfan dit: "La peine prononcée est une peine de mort et doit être appliquée une fois que l'homme est guéri." Il ajoute cyniquement que l'islam est très clément et n'exécute pas quelqu'un qui est dans le coma ou malade ou s'agissant de femmes, les femmes enceintes. Le juge continue en disant que les règlements de l'application des châtiments islamiques votés en 2003 sont assez clairs et cet homme doit être pendu une nouvelle fois. Un autre juge qui s'appelle Behrouz Mohadjéri approuve les propos du premier. Il précise que la peine de mort veut dire "prendre la vie" et comme cet homme est toujours vivant, il doit de nouveau être pendu. Il met aussi une couche à propos de la miséricorde islamique et prétend que l'on peut retarder la peine de mort d'une femme qui allaite un bébé de moins de deux ans, mais l'on ne peut jamais l'annuler. Voilà ce que veut dire le pardon en islam et ses lois.
En suivant les commentaires d'internautes sur les pages web du journal Jame Jam, l'on s’aperçoit que malgré tout l'effort que les modérateurs auraient fait, pratiquement tous les internautes intervenants demandent à ce que cet homme ne soit pas une nouvelle fois pendu. L'un d'eux écrit que la façon dont on exécute les condamnés en Iran est insupportable. Il propose dans la foulée de fusiller ou d'injecter une substance létale aux condamnés pour qu'ils souffrent moins.
Mais ni ces réactions, ni aucun autre effort ne pourra faire changer les lois et l'attitude des mollahs et des islamiques tant qu'ils sont au pouvoir. L’État iranien ne pourra pas continuer sa néfaste vie sans verser le sang, de par ses fondements religieux d'un autre âge. La mort garantit son existence même. Il ne s'agit pas seulement et toujours de tuer les autres pour vivre soi-même. Les scènes de larmes et de sang sont présentes dans les rituels même de la religion islamique en général et du chiisme en particulier. Prenons cette soi-disant "fête du mouton" célébrée cette année le 15 octobre dans les pays arabes et le lendemain en Iran. Les musulmans sont invités à égorger des moutons pour se rappeler qu'Abraham devait égorger son propre fils sur ordre de Dieu. Ce patriarche commun du judaïsme, du christianisme et de l'islam, qui a eu un fils tardivement, est mis à l'épreuve par Dieu qui lui demande de l'égorger. Abraham décide alors d'exécuter l'ordre divin. Mais au moment où il met le couteau à la gorge d'Isaac, Dieu l'en empêche et lui envoie par miracle un mouton pour être égorgé à la place d'Isaac. La "fête du mouton" pendant laquelle du sang couvre les rues dans les pays islamisés rappelle ce mythe et les mollahs chiites ou muftis sunnites prétendent que c'est la fête de la célébration de la vie. Mais la jeunesse surtout en Iran n'est pas du même avis. Cette année à l'occasion de la "fête du mouton", une carte postale a beaucoup circulé sur Internet. Cette carte postale montrait un mouton emballé dans un carton et l'on lisait la phrase suivante sous la photo: Pour célébrer la vie, n'égorge pas de moutons, plante des arbres"!


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